Valérie Senghor, directrice générale adjointe, en charge de l’innovation, du développement et des grands projets du Centre des monuments nationaux (CMN), nous livre un panorama de la médiation numérique dans la culture en France, plus spécifiquement dans le secteur muséal et patrimonial.
Dans quelle mesure le secteur de la culture en France est-il imprégné par le numérique ? L’exception culturelle française, au sens où la création culturelle est favorisée par des dispositifs nationaux, s’applique-t-elle au secteur de la médiation numérique et de l’innovation culturelle, et si oui, en quel sens ?
Des transformations structurelles sont à l’œuvre depuis plusieurs années et témoignent du fait que le secteur culturel a été profondément impacté par l’émergence du numérique. Celui-ci a favorisé le rapprochement de la sphère culturelle avec les champs économiques, de la recherche et de l’entrepreneuriat, il a également impulsé une logique d’expérimentation et d’innovation au sein des organisations, les ouvrant à des collaborations et partenariats avec de nouveaux types d’acteurs.
L’exception culturelle s’applique dès lors que l’on parle de création d’œuvre, de création de contenu, de dispositif, d’exposition, quel que soit le support ou le mode de diffusion : in situ, en ligne, sonore, ou sur les réseaux sociaux. On observe la constitution d’une véritable filière française dans ces domaines avec des acteurs de qualité, privés et publics, les institutions jouant un rôle fondamental dans le montage des projets innovants en étant tour à tour initiateurs, commanditaires, producteurs ou coproducteurs. À ce titre ces productions peuvent bénéficier de procédure allégée en cas de consultation publique et bénéficier plus facilement d’aides de l’Etat. Le numérique a impulsé une logique d’expérimentation et d’innovation au sein des organisations.
Quelles sont les opportunités apportées par les nouvelles technologies à la culture ? Quelles peuvent être les difficultés éventuelles à implanter ces technologies au sein de lieux culturels bâtiments patrimoniaux, lieux touristiques, musées… ?
L’émergence des technologies dans la sphère culturelle a contribué à rapprocher, dans une certaine mesure, la culture des citoyens. Elle permet d’aller vers des formes plus participatives qui incluent davantage le visiteur en le plaçant face à des œuvres numériques et des dispositifs de médiation immersifs ou interactifs comme la réalité virtuelle ou augmentée
Des contraintes me semblent apparaître en amont et en aval des projets, En amont, elles tiennent à la complexité des choix technologiques compte tenu de la problématique de l’obsolescence rapide ou du manque de visibilité sur l’évolutivité des techniques par rapport à la transformation des usages. En aval, elles sont liées aux spécificités d’exploitations des sites qui ne sont a priori pas conçus pour accueillir des dispositifs à la maintenance souvent complexe sans équipe spécialisée…
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